Mal aïgu des montagnes - MAM
Vaincre l'altitude et le mal aigu des montagnes
Quelques notions
Acclimatation : temps que requiert l'organisme pour s'habituer à la diminution de la pression atmosphérique.
Caisson hyperbare : enceinte en matériau flexible mise en pression à l'aide d'une pompe, dans laquelle est placée une personne atteinte du mal aigu des montagnes.
Hypoxie : diminution de la quantité d'oxygène dans les tissus.
Mal aigu des montagnes (ou MAM) : pathologie la plus fréquente en altitude, qui se traduit par de violentes céphalées, des troubles visuels, digestifs ou du sommeil, des sensations de vertige ou des palpitations cardiaques pouvant entraîner un oedème pulmonaire ou cérébral. Le MAM ne se 'soigne' pas : il se gère par caisson hyperbare, évacuation et redescente.
Quelques conseils
Si l'altitude attire, elle reste définitivement une (belle) inconnue. Et pour cause : la diminution de l'oxygène, l'air plus sec, les températures en dents de scie (de + 40° à ? 30°), les rayonnements solaires excessifs ou le mal aigu des montagnes (MAM) sont (quasi) impossibles à anticiper !
Lors d'une ascension, il faut garder cette règle à l'esprit : 'ne pas grimper trop vite' et 'monter haut et dormir bas', et savoir que les vieux adages font toujours recette. D'ailleurs, le 'connais-toi toi-même' cher à Socrate pourrait être le meilleur conseil (de guide) avant d'aller tutoyer les sommets. L'aspect psychologique est prépondérant sur le physique', confirme le guide de haute montagne Paul Bonhomme.
Source : Allibert, conseils de guides
Détecter les différents stades du MAM et comment réagir
Le MAM peut survenir à partir de 3000 - 3500 m. La diminution de la pression atmospherique, due a l'altitude, diminue le passage de l'oxygène dans le sang au niveau des alvéoles des poumons. Tout l'organisme est en manque du carburant essentiel : l'oxygène. Il s'en suit une augmentation du rythme cardiaque pour accelérer la récolte des molécules d'oxygène par les globules rouges. Il y a trois stades d'évolution pour ce mal qui peut devenir mortel si l'on n'y remédie pas à temps.
Premier stade : une fatigue anormale, des nausées et des maux de tête plus ou moins importants, parfois les jambes et les mains sont gonflées. Remède : redescendre, et passer la nuit à la même altitude que la veille, ou au maximum 500 m plus haut.
Second stade : un essoufflement même au repos, une oppression thoracique ainsi que des « gargouillis » dans la respiration. C'est l'oedème pulmonaire. A ce stade le malheureux trekkeur pourra souffrir également d'arythmie cardiaque. Remède : redescendre immediatement et consulter un medecin. Un oedème pulmonaire non traité peut entrainer la mort.
Troisième stade : aux symptômes présentés dans ces deux premiers stades s'ajoutent des troubles de la coordination suivis de coma.
Remède : redescendre le malade immediatement et le faire hospitaliser d'urgence.
Conclusion : Le meilleur moyen de combattre le mal des montagnes est : le temps ! Le temps de permettre au corps de répondre au manque d'oxygène en multipliant ses globules rouges.